Pierre Loti a écrit ces pages voici tout juste un siècle et un an, le 30 juin 1910. A la fin de ce superbe texte vous sera proposée sa version en espagnol. Nous n’avons malheureusement pas trouvé une traduction en euskara. Un appel est lancé à ceux qui pourraient nous en faire parvenir une. Milesker, merci, gratias. A vos plumes…
HENDAYE, huit heures du matin, le 30 du beau mois de juin. Un peu tard pour me rendre dans la montagne espagnole, au gai pèlerinage du jour. Les autres pèlerins, j'en suis sûr, sont déjà en marche et j'arriverai le dernier.
Tant pis ! En voiture, afin de regagner le temps perdu, je pars pour Saint-Martial, espérant rattraper encore la procession qui m'a certainement beaucoup devancé.
Au sommet d'un coteau pointu, en avant de la grande chaîne pyrénéenne, la vieille chapelle de Saint-Martial est perchée, et, d'ici, des bords de la Bidassoa, on l'aperçoit en l'air, toute blanche et toute seule, se détachant sur le haut écran sombre des montagnes du fond. C'est là que, depuis quatre siècles à peu près, il est d'usage de se rendre tous les ans à même date, pour une messe en musique et en costumes, à la mémoire d'une ancienne bataille qui laissa sur cette petite cime nombre de morts couchés dans la fougère.
L'ermitage de Saint-Martial un quart de siècle avant l'érection de sa nouvelle tour.
Il a plu toute cette nuit ; les campagnes mouillées sont vertes à l'infini, vertes de ce vert frais et printanier qui dure à peu près jusqu'à l'automne, en ce pays d'ombre et d'averses chaudes. Surtout cette montagne de Saint-Martial est verte particulièrement, à cause des fougères qui la recouvrent d'un tapis, et il y croît aussi des chênes, aux feuilles encore tendres, qui y sont clairsemés avec grâce comme, sur une pelouse, les arbres d'un parc. Puisque je suis en voiture cette fois, c'est par la nouvelle route carrossable que je monte vers la chapelle blanche de la cime. Mais d'autres chemins, - d'étroits sentiers, des raccourcis à peine tracés dans l'herbe et les fleurettes sauvages, - conduisent plus directement là-haut. Et tout cela qui, en dehors de ce jour consacré, reste d'un bout de l'année à l'autre solitaire, tout cela est plein de monde à cette heure, plein de pèlerins et de pèlerines en retard comme moi, qui se dépêchent, qui grimpent gaiement avec des rires. Oh ! les gentilles toilettes claires, les gentils corsages roses ou bleus des jeunes Basquaises, toujours si bien attifées et si bien peignées, qui aujourd'hui promènent des nuances de fleurs sur tout ce manteau vert de la montagne !
Par les sentiers ardus grimpent aussi des marchands de bonbons, de sucreries, de vins doux et de cocos, portant sur la tête leurs marchandises, en édifices extravagants. Et des bébés, des bébés innombrables, grimpent par troupes, par familles, allongeant leurs petites jambes, les plus jeunes d'entre eux à la remorque des plus grands, tous en béret basque, bien entendu, et empressés, affairés, comiques. On en voit qui montent à quatre pattes, avec des tournures de grenouilles, s'accrochant aux herbes. Ce sont du reste les seuls pèlerins un peu graves, ces petits-là, les seuls qui ne s'amusent s'amusent pas : leurs yeux écarquillés expriment l'inquiétude de ne pas arriver à temps, la crainte que la montagne ne soit trop haute ; et ils se dépêchent, ils se dépêchent tant qu'ils peuvent, comme si leur présence à cette fête était de nécessité capitale.
Hendaye et la Bidassoa vues de Saint-Martial au milieu du siècle dernier.
La route carrossable, en grands lacets, où mes chevaux trottent malgré la montée roide, croise deux, trois, quatre, cinq fois les raccourcis des piétons, et à chaque tour je rencontre les mêmes gens, qui, à pied, arriveront aussi vite que moi avec ma bête de voiture. Il y a surtout une bande de petites jeunes filles de Fontarabie, en robes d'indienne rose, que je rencontre tout le temps. Nous nous connaissions vaguement déjà, nous étant vus à des fêtes, à des processions, à des courses de taureaux, à toutes ces réunions de plein air qui sont la vie du pays basque, et ce matin, après le deuxième tournant qui nous met l'un en face des autres, nous commençons de nous sourire. Au quatrième, nous nous disons bonjour. Et, amusées de cela, elles se hâtent davantage, pour que nos rencontres se renouvellent jusqu'en haut. Mon Dieu ! comme j'ai été naïf de prendre une voiture pour aller plus vite, sans songer que ces lacets n'en finiraient plus ! Aux points de croisement, elles arrivent toujours les premières, un peu moqueuses de ma lenteur, un peu essoufflées aussi, mais si peu ! la poitrine gentiment haletante sous l'étoffe légère et tendue, les joues rouges, les yeux vifs, le sang alerte des contrebandiers et des montagnards en mouvement dans toutes leurs veines...
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A mesure que nous nous élevons, le pays, qui alentour paraît grandir, se révèle admirablement vert au loin comme au près. A notre altitude, tout est boisé et feuillu, c'est un monde d'arbres et de fougères. Et, plus verte encore que la montagne, la vallée de la Bidassoa, déjà très bas sous nos pieds, étale, jusqu'aux sables des plages, la nuance éclatante de ses maïs nouveaux. Au delà ensuite, vers l'horizon du nord, le golfe de Biscaye se déploie, infiniment bleu, le long des dunes et des landes de France, dont on pourrait suivre la ligne, comme sur une carte, jusqu'aux confins de la Gascogne.
Mais, tandis que toute cette région des plaines et de l'Océan s'aime en profondeur, au contraire les Pyrénées, du côté opposé, derrière le coteau que nous gravissons, nous font l'effet de monter avec nous, toujours plus hautes et plus écrasantes au-dessus de nos têtes ; au pied de leurs masses obscures, encore enveloppées des nuages et des dernières averses de la nuit, on dirait un peu des jouets d'enfant, cette petite montagne où nous sommes et cette petite chapelle où nous nous dépêchons d'aller.
Décidément, je suis en retard, car j'aperçois, en levant les yeux, la procession bien plus prés d'arriver que je ne croyais ; elle est déjà dans le dernier lacet de la route, presque à toucher le but, la multitude de ses bérets carlistes chemine en traînée rouge, dans le vert magnifique des fougères. Et voici la cloche de la chapelle qui, à son approche, entonne le carillon des fêtes. Et bientôt voici les coups de fusil, signalant qu'elle arrive ! C'est fini, nous aurons manqué son entrée.
A part quelques pauvres bébés, restés en détresse parmi les herbes, nous sommes les derniers ou à peu près, ces petites filles et moi, ces petites filles en robe rose ou bleue, qui n'ont pas perdu leur distance dans les raidillons de la fin. Ma voiture en va rejoindre d'autres, qui sont là au repos, avec quelques chevaux de selle, quelques mules dételées, et je commence de fendre à pied la joyeuse foule, groupée sur l'esplanade que la chapelle domine. Tant de bérets rouges, sur ces grands fonds verts, on dirait vraiment un champ de coquelicots, et la vieille chapelle, derrière eux, est toute blanche de la couche de chaux qu'on lui a mise au printemps.
La messe que l'on va nous dire ce matin sur cette cime, étant commémorative d'une victoire remportée jadis ici même par les milices basques sur des troupes franco-allemandes, sera une messe militaire, avec mouvements d'armes et sonneries de trompettes. Et la procession aussi est militaire, ou tout au moins a l'intention de l'être ; en montant par les chemins en zigzag, elle traînait avec elle un canon de campagne ; précédée d'une vénérable bannière du moyen âge, elle avait à peu près l'aspect et l'ordonnance d'une petite armée. Soldats et officiers d'un jour, dans des uniformes de fantaisie, jeunes hommes quelconques, déguisés pour la circonstance et manoeuvrant des fusils de chasse. Cantinières surtout, cantinières à profusion, chaque compagnie d'une dizaine de ces soldats ayant sa cantinière, pimpante et rieuse : quelque fille de contrebandier ou de pêcheur, aujourd'hui en courte jupe de velours et en corsage doré, coiffée du béret carliste et marchant allégrement au pas, tout en jouant de l'éventail.
Dona Francisca Olazabal, cantinière en 1907.
Cette petite armée est là maintenant, à la débandade et bavardant jusqu'à ce que la messe commence. Malgré le vent frais des hauteurs, les éventails des cantinières s'agitent toujours, comme s'il faisait très chaud.
Au bord même de l'esplanade, sur un mur bas que verdit la mousse, elles s'asseyent un instant pour se reposer, ces cantinières, après avoir soigneusement relevé leurs belles jupes de velours. Et elles s'éventent, elles s'éventent, avec leur aisance espagnole à varier ce geste-là.
Elles se penchent aussi, pour s'amuser à voir le pays qui se déroule en dessous : Fontarabie, Hendaye, Irun, Behobia, maisonnettes de couleur rousse, çà et là groupées autour d'un vieux clocher, au milieu de l'envahissante verdure des arbres ; et la Bidassoa, avec ses circuits et ses îlots, contournée en arabesques bleues dans le royaume des maïs verts...
Les bords de la Bidassoa ou le "Royaume des maïs verts".
Ces jeunes filles, - à peine jolies pourtant, - la grâce de leurs poses, le clinquant de leurs costumes, tout cela arrive à s'harmoniser d'une façon délicieuse avec les lointains riants et clairs qui vont se perdre là-bas vers l'Océan. Et, par contraste, l'autre côté de l'immense tableau, le côté des montagnes, demeure ce matin dans l'ombre farouche ; sur nous, les Pyrénées brunes, gardant leurs nuées d'orage, s'obstinent à composer en haut des fonds dantesques et sombres, qui détonnent avec les gaietés ambiantes.
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C'est en plein vent que la messe sera dite, sur la terrasse, en vue de cet incomparable panorama du golfe de Biscaye. L'autel, garni d'une draperie rouge et d'une mousseline, a été dressé contre le vieux mur blanc de la chapelle, au-dessus de l'ossuaire où dorment les restes des combattants de jadis, et on y apporte un à un, avec respect, les objets sacrés qui étaient dans le choeur : des flambeaux qu'on allume et dont le grand air tourmente la flamme ; un ostensoir, une clochette ; enfin, l'antique statue de saint Martial, qui tous les ans une fois quitte la pénombre humide pour venir voir un peu le soleil du nouvel été.
Maintenant, à un appel de trompette, l'enfantine armée, les petits soldats et leurs petites cantinières, essayant de se recueillir pour un instant, s'alignent autour des prêtres, et la messe commence. Sans doute parce qu'il y a trop d'air ici, trop d'espace vide, elle prend un son frêle, cette trompette, un son tremblotant et comme perdu. De même, la fanfare d'Irun, qui est de la cérémonie, s'entend comme en sourdine, le vent, l'altitude peut-être atténuant les notes de ses cuivres.
Tout le monde vient de plier le genou dans l'herbe : l'élévation !... Une minute de vrai religieux silence.
La musique entonne très doucement la marche nationale ; les bérets rouges s'inclinent de plus en plus, jusque par terre, et des vieilles femmes prosternées, le visage caché sous des mantilles de deuil, égrènent des chapelets. C'est adorablement joli, au soleil, ces prêtres en dalmatique de soie d'autrefois, ces groupes agenouillés, et cette musique qui semble lointaine. Quelque chose peut-être monte à ce moment vers le ciel, quelque chose de cette prière dite sur une montagne, au-dessus des clochers et des villages, au milieu de la magnificence des verdures de juin, entre les Pyrénées sombres et le déploiement bleu de la mer...
Mais l'impression religieuse est furtive ici, avec toute cette jeunesse excitée. La fanfare, qui d'abord jouait des morceaux presque lents et pensifs, ne peut longtemps s'y tenir passe bientôt à des rythmes plus gais - et tout à coup se lance délibérément dans un air de fandango.
Sous les frondaisons de Saint-Martial.
Ite, missa est ! Tout le monde se relève. La petite armée aux bérets rouges fait au pas accéléré le tour de la chapelle, puis décharge ses fusils en l'air. Et c'est fini, on va pouvoir s'amuser !
D'abord, on s'étend sur l'herbe, pour manger des bonbons et boire du rancio. Puis, musique en tête, on va redescendre en se dandinant. Avec force parades, contremarches et saluts, on ira remiser à la mairie d'Irun la bannière sacrée. Et, tout de suite après, on dansera sur la place ; on dansera éperdument jusqu'au milieu de la nuit.
P.-S. - Samedi 1er juillet. Deux jeunes pèlerins se sont poignardés hier au soir à mort, au retour de Saint-Martial, l'un ayant jugé que sa fiancée s'était assise trop près de l'autre, là-haut, dans la fougère.
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Vue actuelle d'Irun depuis Saint-Martial.
La alegre peregrinación de San Marcial
(1910)
HENDAYE ocho de la mañana, el hermoso 30 de junio. Un poco tarde para entrar en el español las montañas, la peregrinación alegre del día. Otros peregrinos, estoy seguro, ya están en ejecución y j'arriverai la última.
Lástima! Unidad para recuperar el tiempo perdido, voy a Saint-Martial, con la esperanza de capturas la procesión que fue sin duda muy esperado.
En la cima de una colina situada en frente de la cadena de los Pirineos, la antigua capilla de Saint-Martial, se alza, y, aquí, los bordes del Bidasoa, que se encuentra en el aire, blanco y por sí solo, de pie en contra de la oscura pantalla de alta montaña de fondo. Allí, durante cuatro siglos más o menos, es costumbre visitar cada año hasta la fecha, para una misa con música y trajes a la memoria de una antigua batalla que la izquierda en este pequeño número máximo de muertos que yacen en el helecho.
Llovió todos los de anoche, las campañas están mojadas hasta el infinito verde, verde de la fresca y verde primavera que duró casi hasta el otoño, este país de sombra nublado y cálido. Especialmente esta montaña de Saint-Martial, es especialmente verde, porque de helechos que cubren una alfombra, y también hay cada vez más árboles de roble, hojas de licitación todavía, que se encuentran dispersos con gracia sobre un césped, árboles un parque. Desde que la unidad esta vez es el nuevo camino que voy a la blanca capilla de la cumbre. Sin embargo, otras carreteras - caminos estrechos, accesos directos apenas pistas en la hierba y flores silvestres, - conducir más directamente hasta allí. ¿Y qué, aparte de este día, sigue siendo un fin de año a otro solitario, que está lleno de gente en este momento, llena de peregrinos y peregrinos como yo detrás, que despliegue, que afortunadamente subir con la risa. Oh! de Niza, aseos claro, el suave rosa o azul cuerpos jóvenes teriyaki, attifées siempre tan bien peinado y así, que hoy camina matices de flores en todo el manto verde de la montaña!
Desafiante por los senderos de subida como distribuidores caramelos, dulces, vino y huevos blandos, que cubren sus cabezas bienes, edificios extravagantes. Y los bebés, los bebés innumerables subir por las tropas, para las familias, extendiendo sus pequeñas piernas, el menor de ellos en el remolque de los mayores, en todos los boina vasca, por supuesto, y ansioso, ocupado, comic. Se trata de conseguir en cuatro, con giros con ranas, aferrándose a la hierba. Estos son los únicos restantes peregrinos un poco grave, una de estas pequeñas, los únicos que no juego: sus ojos écarquillés expresar su preocupación no llega a tiempo, el temor de que la montaña es demasiado alta, y que enviar, que envían, ya que pueden, como si su presencia en esta celebración es necesario capital.
El camino, las grandes horquillas, donde mi caballos corriendo a pesar del aumento roide, cruza dos, tres, cuatro, cinco veces los accesos directos para los peatones, y en todo momento me encuentro con la misma gente que, a pie, llegar lo más rápidamente con mi estúpido coche. Hay especialmente un pequeño grupo de niñas en Hondarribia vestidos rosa de la India, me encuentro con todo el tiempo. Ya sabía vagamente, como hemos visto en ferias, procesiones, con las carreras de toros, todas estas reuniones al aire libre que son la vida del País Vasco, y esta mañana, después del segundo punto de inflexión que nos pone l una delante de los demás, empezamos nuestra sonrisa. En el cuarto, decimos hola. Y divertido, es más rápida, a fin de que nuestras reuniones se renovar a la parte superior. ¡Dios mío! Yo era ingenuo como para tener un coche para ir más rápido, sin pensar que a la larga estos cordones más! Para cruzar, que siempre viene en primer lugar, burlándose de mi ligeramente lento, un poco de impulso, pero tan poco! suavemente el pecho palpitante luz en el tejido y tensa, de color rojo las mejillas, los ojos vivos, la sangre y los contrabandistas de alerta de montaña en movimiento en todas sus venas…
A medida que crecemos, el país que parece crecer en torno a, es maravillosamente verde en la medida en la ceñida. En nuestra altura, todo es frondosos árboles y es un mundo de los árboles y helechos. Y aunque más verde valle de montaña Bidasoa, ya muy bajos por debajo de nuestros pies, que se esparcen hasta playas de arena, viva la sombra de su nuevo maíz. Más allá de entonces, hacia el horizonte desde el norte, el Golfo de Vizcaya hasta el infinito azul se extiende a lo largo de las dunas y de las turberas de Francia, que podría seguir la línea, al igual que en el mapa, a los fines de la Gascuña .
Sin embargo, aunque toda la región de las llanuras y el océano profundo amor, a diferencia de los Pirineos, en el lado opuesto, detrás de la colina que subir, somos de hecho con nosotros, siempre los más altos y más desalentador sobre nuestras cabezas; a los pies de sus oscuras masas, todavía envuelto en las nubes y la lluvia de anoche, se ve como un juguete para un niño, esta pequeña montaña donde estamos y esta pequeña capilla en la que que ir a prisa.
Obviamente, estoy tarde porque veo, el levantamiento de los ojos, la procesión mucho más cerca de alcanzar de lo que yo pensaba que era ya en la última orientación de la carretera, casi tocando el final, la multitud de Boinas Carlista sus viajes en rojo racha en el hermoso verde helechos. Y aquí está la campana de la capilla que, en su enfoque, el carillón canta la Navidad. Y pronto después de los disparos, observando que sucede! Está terminado, habremos fracasado de su entrada.
Algunos bebés siguen siendo pobres en peligro entre los pastos, que son el último o cerca, estas niñas y yo, estas chicas vestido en color rosa o azul, que no han perdido su distancia en el Raidillon final. Mi coche se unirán a otros que están ahí al descanso, con algunos montados a caballo, algunas mulas desacoplado, y comenzó a dividir a la alegre multitud, agrupadas en la explanada que da a la capilla. Por lo tanto, muchas boinas rojas, esas de color verde profundo, que realmente parece un campo de amapolas, y la antigua capilla, detrás de ellos, es todo blanco, capa de cal que fue puesta en la primavera.
La misa que nos dirá esta mañana en esta cumbre, como una victoria aquí conmemorativa de una vez por las milicias Vasco tropas franco-alemán militares será una masa, con movimientos de brazos y tonos de trompetas . Y también tiene un desfile militar, o al menos pretende ser, cuesta arriba por el camino en zigzag, que arrastra un cañón con su campaña; precedida por un venerable estandarte de la Edad Media, se acerca de la apariencia y el orden de un pequeño ejército. Los soldados y los oficiales de un día en los uniformes de fantasía, todo los hombres jóvenes, vestidos para la ocasión y escopetas de maniobra. Cantineras especialmente cantineras profusamente, cada uno de una docena de soldados con su campamento, los proxenetas y rieuse: una chica contrabandista o pescador, ahora en breve falda de terciopelo y blusa en oro, a la cabeza de la boina y Carlista alegremente caminando ritmo, mientras se reproduce la gama.
Este pequeño ejército está ahora en la estampida y el chat hasta que comienza la misa. A pesar del viento fresco de las alturas, los fans de cantineras siempre agitar, como si fuera muy caliente.
En la misma junta directiva de la explanada sobre un muro bajo que el verde musgo, se sientan por un momento para descansar, estos cantineras, después de señalar cuidadosamente sus hermosas faldas de terciopelo. Y s'éventent que s'éventent con su fluidez en español varían este gesto entonces.
También se busca la diversión para ver el país de destino, teniendo lugar a continuación: Hondarribia, Hendaya, Irun, Behobia, de color rojo las casas, aquí y allá, agrupados en torno a un viejo campanario en el centro de la invasoras verde árboles y Bidasoa, con sus circuitos y sus islas, eludido por los arabescos azul en el reino de maíz verde ...
Estas niñas - pero sólo hermosa - la gracia de sus poses, el brillo de sus trajes, todo lo que sucede a la altura de una deliciosa manera con riants distante y claro que se pierden hacia allí Océano. Y, por el contrario, al otro lado de la enorme mesa, al lado de las montañas de esta mañana permanece en la sombra feroz; de nosotros, los Pirineos marrón, de mantenimiento de sus nubes de tormenta, insistir en que dial-up Dante fondos y oscuro, que explotan con alegría ambiente.
En plena misa del viento se ha dicho, en la terraza, para este incomparable panorama de la bahía de Vizcaya. El altar, cubierto con un paño rojo y gasa, fue contra la antigua pared blanca de la capilla, por encima del osario donde duermen los restos de los ex combatientes, y que proporciona a uno, con respeto, objetos sagrados que se encontraban en el coro: nos encendió antorchas y cuya agitación al aire libre y una llama de custodia, una campana, y la antigua estatua de San Marcial, que anualmente Después de salir de la oscuridad húmeda para venir ver un poco de sol del nuevo verano.
Ahora, una trompeta, el niño del ejército, soldados de juguete y sus pequeñas cantineras, tratando de reunir por un momento, alineados en torno a los sacerdotes y la misa comienza. Probablemente porque hay demasiado aire, demasiado espacio vacío que tiene en su frágil, la trompeta de sonido y parpadeante como perdido. Del mismo modo, la fanfarria de Irun, a la ceremonia, como se silencia, el viento, la altitud se pueden mitigar sus notas de latón.
Todo el mundo tiene que doblar la rodilla en el césped: el aumento ... Un minuto de silencio religioso cierto.
Música canta muy lentamente caminando boinas rojas nacionales proa cada vez más, incluso por tierra, y las mujeres de edad prosternées, la cara oculta bajo mantillas duelo égrènent rosarios. Es muy hermosa, el sol, estos sacerdotes en la seda de Dalmática el pasado, estos grupos de rodillas, y esta música que parece remota. Algo puede estar aumentando en este momento para el cielo, algo que se llama la oración en una montaña por encima de la Steeples y aldeas en el centro de los greens magnificencia de junio, entre los Pirineos y el despliegue de color azul oscuro del mar…
Sin embargo, el sentimiento religioso aquí es sigilo, con todos esos jóvenes entusiasmados. La banda, el primero que desempeñan las canciones lentas y casi pensativo, s'y no puede seguir pasando de largo antes en las tasas de gays más - y de repente comenzó deliberadamente en el aire un fandango.
Ite, Missa est! Todo el mundo ha terminado. El pequeño ejército de boinas rojas no es acelerado en el umbral de la capilla y, a continuación, la aprobación de la gestión de sus fusiles en el aire. Y es terminado, podemos jugar!
En primer lugar, se extiende sobre el pasto para comer dulces y beber rancio. Entonces la música en mente, vamos a volver a waddle. Legalmente desfiles, bandas y saluda, se tienda a la alcaldía de Irun la sagrada bandera. Y justo después de que la danza sobre el terreno; baile loco hasta que la mitad de la noche.
PS - Sábado 1ro de julio. Dos jóvenes peregrinos fueron apuñalados ayer por la tarde a la muerte, el regreso de Saint-Martial, una considera que su novia estaba sentada muy cerca el uno al otro, ahí arriba en el helecho.