En pensée, en paroles, par action (d’écrire) et par omission… tout, ou presque, a été fait autour de la Croix d’Hendaye. Notre propos ne sera pas d’échafauder une nouvelle hypothèse (mea maxima culpa) mais de mettre en ligne ce texte un brin abscons sinon cacochyme. Il est extrait du livret d’Olivier du Chastel-Taiguy : « Urrugne, ballet basque d’allure fantastique en un acte et deux tableaux », publié à Paris en 1926 aux éditions de la Bibliothèque Chacornac. Des éléments de cette pièce sont consacrés, page 15, à la « Croix d’Hendaye ». L’iconographie que nous apportons vient d’une source complètement différente : le «Diccionario del Bidasoa», de Luis de Uranzu. C. M. :
«Hendaye, qui est voisine d’Urrugne à l’ouest, est située sur les bords de la mer ; en face, de l’autre côté de la Bidassoa, est la ville espagnole de Fontarrabie (sic). Sur la place publique d’Hendaye, tout près de l’église, est une croix de pierre ; sur le piédestal sont sculptés le soleil la lune et des étoiles.
Des monuments de ce genre ont amené à penser que les basques, d’origine inconnue, qui se sont toujours occupés d’astronomie, pourraient descendre des bergers de Chaldée (1) qui, dans une antiquité presque fabuleuse, avaient fait des découvertes aujourd’hui encore acceptées comme vraies.
On ne devra pas s’étonner si, dans le livret qui va suivre, on voit figurer la lune avançant avec son mouvement de libration (de balancement).
On verra aussi une étoile filante, et au moment de la conclusion, le soleil se lèvera…
Au reste, comme très souvent l’absurdité suit de près la notion exacte, on assistera à des complications de magie noire et de sorcellerie».
Olivier du Chastel-Taiguy
(1) Ur en Chaldée serait, d’après la Bible, présentée comme la ville d'origine d’Abraham. Mais le mot «Ur», en euskara, ne signifie-t-il pas eau ? Notion sacrificielle d’Abraham sur son fils Isaac, notion initiatique de l’eau comme pour le baptême ou initiation chrétienne voici de nouvelles pistes que pourraient exploiter les enragés d’ésotérisme ou les doux rêveurs qui fantasment devant la Croix d’Hendaye… (NDLR)